

C’est une réalité au quotidien pour les personnes dites prosopagnosiques.
🔍La prosopagnosie, c’est un trouble de la reconnaissance faciale.
Ce déficit peut être acquis (AVC, trauma crânien). Lorsqu'il est développemental (dès la naissance), il passe souvent inaperçu pour tout le monde.

👀 Une bonne acuité visuelle :
pas de trouble ophtalmologique. bonne vision (détails, les couleurs,...)
🧩 Des stratégies de compensation pour identifier les personnes rencontrées :
-contexte (lieu, situation) : travail, maison, école
-voix, parfum, posture, coiffure
-des éléments extérieurs reconnaissables : lunettes, voiture
-contenu du discours
🤷 Méconnaissance du grand public et du milieu soignant
Heureusement, des personnalités commencent à en parler ouvertement, comme l’humoriste Elodie Poux, contribuant ainsi à une meilleure visibilité.
🧠 Un handicap invisible aux conséquences concrètes :
-une gêne relationnelle constante
-des malentendus sociaux fréquents
-repli sur soi, parfois sentiment de honte
-évitement des interactions groupales
-sentiment d’insécurité dans les lieux publics
📍 Retrouver des amis à une terrasse de café
« Alice, elle a les cheveux auburn et une coiffure asymétrique très marquée… sauf si elle vient de changer de coupe de cheveux. »
📍 Dans la rue :
« Une femme me sourit, vient vers moi, me salue et me demande des nouvelles de mes enfants. Je n’ai aucun indice clair de son identité. Je réponds vaguement, en panique intérieure. »
📍 Au travail :
« Une collègue me reproche de ne pas lui avoir dit bonjour, la veille. En réalité, je ne l’ai pas reconnue. La culpabilité est immense. »

🧠L’identification des visages et leur attribution d’émotions active des zones cérébrales spécifiques comme le gyrus fusiforme, l’aire occipitale, le sillon temporal supérieur.... Leurs interactions demeurent néanmoins complexes.
La fonctions cognitives sont nombreuses : reconnaissance de l’objet visage, attention sélective, traitement de l’information, appariement à la mémoire autobiographique, … Plusieurs peuvent être impactées.
➡️ Les recherches sont à poursuivre.
📊 La prévalence est estimée à 1% de la population générale.
Mais ce chiffre est sans doute sous-évalué, notamment chez les personnes présentant des troubles neurodéveloppementaux (TSA, TDAH, DYS…) car souvent exclues des études cliniques.
👉 Mon expérience hospitalière confirme une prévalence bien plus élevée dans ces populations.
Gardez en tête que reconnaître les visages n’est pas aisé pour tous.
Si vous ou votre entourage est concerné, ne restez pas seul !
Parlons-en !
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📞 06 24 41 50 78
📚 Aller plus loin :
Epihova G., Astle D.E. (2023). What is developmental about developmental prosopagnosia?, Cortex173 (2024) 333-338
