
Un jour, mon corps et mon esprit ont dit stop. J’étais une femme passionnée et dynamique, au service des autres avant tout, car c’était ce qui m’animait.
J’avais commencé par être éducatrice spécialisée, puis j’avais occupé le poste de cheffe de service, pour finir directrice d’une structure médico-sociale. C’était une carrière bien tracée, en somme…
Mais un jour tout s’est effondré.
Un soir, en rentrant du travail, ma voiture s'est arrêtée en pleine campagne. Une partie de moi (sans doute lié à mon instinct de survie) a stoppé.
Ma voiture s’est arrêtée sur le bord de la route. Et là, je me suis retrouvée dans un trou noir, je ne savais plus ni où j’étais, ni où j’allais.
J’ai regardé le soleil, mais il m’était impossible de savoir si c’était le matin ou le soir. Je ne sais pas combien de temps cela a duré, ni comment j’ai fini par attraper mon téléphone et appeler mon mari.
C’était comme si je vivais un arrêt sur image, mon cerveau semblait ne plus recevoir aucune information.
Le mot fut lâché par mon médecin : « Il n’y a aucun doute possible, c’est un Burn-out ! »
J’étais comme un pneu crevé, pas simplement dégonflé, pas comme un pneu creusé de microfissures ou victime d’un clou enfoncé et facilement réparable. Je n’avais plus aucune roue de secours, plus de repères, plus d’envies.
J’étais assommée par le burn-out, le vrai, l’insurmontable, celui qui vous conduit dans une voie sans issue où il m’était impossible de reculer ou d’ajuster mon itinéraire. Je n’avais plus aucun carburant pour avancer, mon moteur s’était tu.
J’avais alors 46 ans.
Après cet évènement, j’ai passé trois semaines au lit. J’avais la sensation que mon corps n’avait pas été au repos depuis des années.
Je vous partage mon histoire comme une thérapie, qui révèle la violence d’un syndrome dont il faut d’abord prendre conscience pour en sortir.
Pourquoi vous conter ma « story » ? Pour que mon témoignage aide d’autres personnes à remonter la pente. Car il faut du temps pour accepter ce décrochage involontaire et y travailler pour se reconstruire. Cela m’a pris deux ans pour prendre conscience de l’ampleur des dégâts qu’a occasionné cette cassure, deux ans pour clarifier mes idées et ce dialogue intérieur confus et ininterrompu. Deux ans de combat pour retrouver mon allant, ma joie de vivre, mon dynamisme et une vision de l’avenir.
Directrice d’une structure médico-sociale, je travaillais avec acharnement de jour comme de nuit, parce que cette dynamique était bien ancrée dans mon esprit et mes croyances.
N’était-il pas écrit qu’il fallait en baver pour réussir et savoir surmonter les difficultés, tout en donnant encore et encore, sans sourciller ?
Merci pour cet héritage d’éducation judéo-chrétienne dans lequel j’ai baigné depuis mon plus jeune âge !
J'ai fini par comprendre que la route que j’avais prise n’était pas la bonne. Pire, cette route me conduisait vers la mort et c’est mon corps qui a tiré la sonnette d’alarme.
Le burn-out ne surgit pas du jour au lendemain. C'est un processus qui s’installe longuement et lentement.
Ses premiers signaux, que j’ai ignorés, sont apparus il y a six ans. N’ai-je pas compris, pas senti ou étais-je dans le déni, je ne saurais le dire. J’ai pris conscience de tout cela quand il s’est abattu sur moi et à force d’introspection.
Ce qu’il faut savoir, c’est que si le contexte professionnel porte une responsabilité majeure et décisive dans le déclenchement du burn-out, le contexte personnel peut aussi jouer un rôle d’accélérateur, car c’est la maladie du bon élève, du perfectionniste celui qui veut toujours tout bien faire, qui peaufinera, qui restera des heures à parfaire son travail ou sa tâche.
Personnellement, c’est ce contexte multifactoriel qui m’a conduite au burn-out : au boulot, ce sont des soucis avec la hiérarchie, des injonctions paradoxales, le manque de cohésion d’équipe, des salariés en souffrances, le manque de confiance en soi, et dans ma vie personnelle, c’est le soutien de mes parents âgés et dépendant, qui a duré jusqu’à leur décès à sept semaines d’intervalle, qui m’ont définitivement mise KO, hors-jeu.
Je n’avais aucune conscience de l’état de souffrance dans lequel j’étais, même si je ne dormais plus et ne supportais plus rien.
A l’époque, je travaillais ou pensais au travail en continu, le soir, le week-end, les jours de repos, les nuits. J’en faisais toujours plus et ne me donnais aucun droit à la déconnexion sous prétexte d’impératifs, d’urgence et justifiant devant mes proches du côté provisoire de la situation. Contrainte qu’ils acceptèrent tant bien que mal, car j’étais très convaincante.
En fait, cette surenchère d’investissement était une manière de masquer ma souffrance.
Ça fonctionnait comme un instinct de survie, puisqu’il était basé sur une hyperactivité apparente qui pouvait laisser entrevoir que j’allais très bien, mais me leurrait moi-même, comme il leurrait tous ceux que je croisais.
Son but inconscient : rester forte, digne, ne pas fléchir, garder ce statut de personne reconnue par mes pairs, ma famille, mes amis, mes voisins, les inconnus. Être aimée pour tout ce que j’accomplissait en dépit des événements de la vie.
Mais en réalité, j’étais en apnée, je suffoquais.
Toutefois, il a bien fallu que je me rende à l’évidence devant l’air grave de mon médecin : j’étais dans le déni et il était hors de question de continuer à masquer cet effondrement intérieur à l’aide de vitamines ou de stimulants. Je me souviens encore de ses mots : « Maintenant Noëlle, c’est fini, STOP, c’est votre vie qui est en jeu ! »
C’est vrai : mes parents venaient de quitter ce monde et je continuais à m’agiter dans tous les sens parce que c’était ce que je savais faire : être en mouvement.
J’ai été éduquée pour ne jamais fléchir et pour affronter toutes les situations de manière digne, éduquée pour correspondre aux normes : gauchère contrariée, j’ai passé des heures à me familiariser avec l’utilisation de la main droite.
Les claques reçues pendant mon parcours scolaire, claques qui auraient pu s’avérer anodines n’ont fait que renforcer mon armure.
Je me souviens de la violence de mes bulletins scolaires :« peut mieux faire », « n’a pas donné son maximum » « regarde par la fenêtre au lieu de se concentrer » et des injonctions qui m’ont menée jusqu’à cette crise intérieure : « il faut en baver pour réussir », « le travail ça se mérite »
Enfant puis adolescente, j’ai détesté tous les amis de mes parents dont l’enfant étudiant s’est montré disponible pour me donner des cours particuliers.
Dans cette histoire, seul mon corps savait ce qu’ignorait ma conscience, car durant toutes ces années j’ai enchaîné les problèmes de santé : otites à répétition, migraines chroniques, dos bloqué, hernie…
C’était simple, il me suffisait de passer chez le médecin ou le chirurgien et je repartais de plus belle, d’autant plus que je me sentais indispensable et irremplaçable.
Imaginer prendre soin de moi, être en arrêt, prendre le temps de guérir, prendre du recul, c’était impensable, hors de mes valeurs.
Ce que je fuyais m’a amené à rester deux ans en arrêt maladie pour me reconstruire.
Il est difficile de dresser une liste exhaustive des symptômes du Burn-Out, néanmoins certains symptômes peuvent alerter comme :
Chacun va manifester ces symptômes de manière différente et le Burn-out peut toucher tous les domaines de la vie, pas seulement le travail.
Il m’a fallu du temps pour remonter la pente, avec toutes les difficultés que cela comporte.
La personne qui est en burn-out est souvent seule, enfermée dans un mécanisme de pensées et d’actions qu’elle a mis en place pour se protéger.
Ainsi, l’hypnose m’a été d’un grand soutien et a largement contribué à ma guérison
Il m’a permis de comprendre les mécanismes de cette maladie dite du siècle, ainsi que les croyances limitantes qui m’y ont plongée.
Il m’a fait travailler mes peurs, mes freins ainsi que le manque de confiance en moi et le syndrome de l’imposteur. En regardant tout cela à la loupe et en profondeur j’ai pu acquérir une nouvelle compréhension de qui je suis et des événements et contextes qui m’ont construite.
C’est grâce à ce travail sur moi qu’a permis l’hypnose, que ma vie a pu prendre une nouvelle direction. Cette résilience m’a amenée à m’intéresser davantage à cette technique
Aujourd’hui, c’est avec ce parcours et cette compréhension que je souhaite accompagner les victimes de burn-out, non seulement parce que j’ai moi-même vécu tous ces mécanismes mais également parce que l’hypnose est un formidable moyen pour aider à se reconstruire.
Parce que nous sommes tous programmés par notre éducation et notre vécu.
Si ce conditionnement aide beaucoup de personnes à se structurer et à avancer, il peut également faire des dégâts qui se révéleront plus ou moins tardivement.
L’hypnose permet de se recentrer sur notre moi profond et de reprogrammer positivement toutes les émotions liées à un vécu traumatisant.
Un traumatisme n’est pas forcément lié à une expérience dramatique. Nous avons tous une sensibilité différente qui doit être respectée.
Nous sommes tous passés du bébé avec sa profonde sensibilité à l’enfant fragile, puis à l’adulte qui s’est construit en se protégeant.
Il n’y a pas de hiérarchie du traumatisme. Un traumatisme peut être fondé sur une réflexion mal digérée ou l’attitude de quelqu’un à notre égard, ou une ambiance difficile dans les lieux de vie ou de travail.
Si certains traumatismes sont très profonds, il n’y a aucun obstacle à les travailler en hypnose.
En effet, l’hypnose permet de travailler sur tous les types de traumatismes en introduisant une reprogrammation bienveillante et positive des émotions, de manière à libérer tout le potentiel de votre être, en le sortant des schémas limitants qui ont été induits.
J’accompagne toutes problématiques avec bienveillance, patience, professionnalisme et discrétion, même si mon expérience personnelle du Burn-out me dirige tout naturellement vers le soin aux victimes de ce fléau moderne.
J’en connais les affres, les barrières, les discours intérieurs, les progrès faits à petits pas…
Dans mon cabinet, le jugement n’a pas sa place : l’être humain est un système de fonctionnement complexe et le simple choix de venir travailler sur soi est un acte de courage.
La peur que l’on ressent à la veille d’un travail sur soi est naturelle. Je saurai l’écouter et vous mettre en confiance.
N'hésitez pas à me contacter et à prendre directement rendez-vous avec moi, toutes le informations sur ma fiche.